Après un report de 24 heures, officiellement en raison de défis logistiques, le président iranien Ebrahim Raïssi entame mercredi 12 juillet sa tournée africaine de trois jours, allant au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe. Avec une délégation d’entrepreneurs, le chef d’État doit rencontrer ses trois homologues, mais aucun autre détail sur son programme n’est connu. La première tournée en Afrique d’un leader iranien depuis 11 ans constitue une nouvelle étape dans l’offensive diplomatique de Téhéran.
Tenter de sortir d’une grave crise économique
L’Iran, qui traverse une grave crise économique avec notamment une inflation record, espère grâce à cette offensive diplomatique trouver une issue aux nombreux défis auxquels il doit faire face.
Elle s’inscrit également dans un cadré que le chef d’État a expliqué en recevant le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf : développer les relations politiques et économiques avec Alger comme avec les trois capitales africaines qu’il visite actuellement.
Téhéran a parallèlement renforcé ses relations avec Moscou et Pékin. Le président Raïssi s’est récemment rendu en Indonésie et son pays vient tout juste d’intégrer l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il a saisi l’occasion pour réitérer son appel à casser l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale.
En juin dernier, le président de la République islamique a également effectué une tournée dans trois « pays amis » de l’Amérique latine, soit le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. Pendant ces déplacements, il a alors dénoncé « les puissances impérialistes », visant notamment les États-Unis.
Selon le chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran Thierry Coville, « cela fait au moins deux décennies que la République islamique d’Iran essaie de développer des relations diplomatiques et économiques avec l’Afrique » :
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